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Le sanctuaire de Notre Dame de Myans à Myans (73)

Département : Savoie
Arrondissement : Chambéry
Canton : Montmélian
GPS : 45.5144 N / 5.9872 E
Rubrique : Religieux - Eglise ou chapelle
Code postal : 73800
Date de dépôt : 18/02/2012

Les premiers écrits mentionnant Myans est le Cartulaire de l’évêque de Grenoble, St Hugues, au 12ème siècle. Mais la chapelle dédiée à la Vierge Marie est semble-t-il beaucoup plus ancienne et aurait été construite sur un ancien temple romain.

Le sanctuaire marial actuel dédié à Notre Dame de la Nativité est le fruit du miracle qui aurait eu lieu lors de l’effroyable éboulement du Mont Apremont (actuel mont Granier). C’est dans la nuit du 24 au 25 novembre 1248 qu’une partie de la montagne s’effondre recouvrant seize villages et la capitale religieuse, St André, siège du Décanat de Savoie. On parle de 5000 victimes.

La légende dit que le matin même les moines du couvent d’Apremont, chassés par le Seigneur du lieu, se sont réfugiés dans la chapelle de Myans. Entendant l’éboulement ils prient en attendant leur fin prochaine. Ils entendent les démons dirent « nous ne pouvons pas, la noire nous empêche ». La coulée s’arrête alors aux portes de la chapelle dédiée à la Vierge. Le miracle est suivi d’un pèlerinage spontané.

Deux cent ans plus tard le Comte de Montmayeur, seigneur d’Apremont, désire remercier Dieu de l’avoir protégé des infidèles pendant sont pèlerinage en Palestine. Il obtient l’autorisation du pape de construire un couvent de franciscains observantins et une église sur les lieux du miracle. En 1458 on bénit la crypte actuelle creusée dans les éboulis devant la chapelle miraculeuse. L’église est achevée en 1466 par le fils du Duc Philippe de Savoie suite à la défaveur du Comte. En 1498, on l’agrandit par une travée. Une chapelle est construite au dessus de la crypte pour les offices des moines franciscains et est appelée église supérieure.

A la Révolution le Sanctuaire est saccagé et la Vierge Noire est abîmée. Deux paroissiennes la cachent jusqu’au Concordat en 1803. Le pèlerinage qui a perduré pendant la Révolution continue mais avec un clergé diocésain.

Lors de la restauration du clocher, on le couronne en 1855 d’une statue monumentale de la Vierge en bronze doré qui s’élève à 130m de hauteur.
C’est pendant les restaurations de la fin du 19ème siècle que le chœur de l’église, site de la chapelle primitive, est revêtu de marbre de Carrare et de dorures à l’imitation d’une chapelle latérale de la basilique St Marc.
Le chœur abrite la seule Vierge Noire couronnée par le pape (en 1905). En 1936, des fresques représentant les saints savoyards, une magnifique Vierge et la scène de l’éboulement sont peintes sur les voûtes de la crypte par l’artiste Léon Raffin.
Numéro du petit patrimoine : 73183_1