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Gaston Fébus et son fidèle compagnon à Pau (64)

Département : Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement : Pau
Canton : Pau-Centre
GPS : 43.2962 N / -0.3685 E
Rubrique : Art - Sculpture
Code postal : 64000
Date de dépôt : 20/10/2006

Cette statue de Gaston Fébus comte de Foix (1331-1391) se trouve dans le jardin du château de Pau et fait le lien avec le bois du roi entièrement planté de hêtres.Fébus fit ériger la tour carrée en brique du château. Il mourut lors d'une chasse à l'ours, d'apopléxie à l'hopital d'Orion.

Gaston (ou plutôt "Gastou") Fébus, le Béarnais le plus célèbre après Henri IV, ou, en tout cas, le plus haut en couleur, éclaira le 14ème siècle de sa flamboyante personnalité.

Cultivé, orgueilleux, querelleur, fin chasseur (les chasseur lui doivent un fort beau "livre de la chasse"), coureur de jupons, il n'aura jamais été fidèle qu'à ses chères Pyrénées. Pour mieux les soustraire à la convoitise de puissants voisins, il les protégea d'une ceinture de forteresses et se révéla un des plus prolifiques bâtisseurs de son époque.

Le château de Pau était déjà un ouvrage militaire important lorsque Fébus le fit transformer entre 1372 et 1378. Il devint, après Orthez et Mazères, la résidence préférée de Gaston XXX.

A l'époque, 3 enceintes, dont la dernière étaient crénelée, en défendaient l'accés. Quatre tours massives et le puissant donjon en brique se dressaient dans l'enceinte qui entourait une cour où se trouvait le puits. L'accès au château était gardé par un pont à bascule, lui-même protégé par un châtelet muni de herse et 5 portes de fer.

Comme toutes les constructions fébusienne, il arbore fièrement sa devise "Fébus mé fé".

Mais ce fascinant souverain ne se remit jamais complètement du terrible geste que son caractère emporté l'amena à accomplir : le meurtre de son propre fils qui, pour involontaire qu'il fut, le hantera jusqu'à la fin de ses jours. Il disait lui-même "jamais je n'aurai de joie aussi parfaite qu'avant". C'est à Pau qu'il revint s'installer et que, toujours trop orgueilleux pour accepter de se soumettre à l'absolution d'un homme d'église, choisit de dialoguer directement ("d'égal à égal" pourrions-nous presque dire) avec Dieu. Ainsi est né le "livre des oraisons".

Mais c'est en chasseur qu'il vécut son dernier jour, terrassé par une attaque d'apoplexie (on dirait aujourd'hui un AVC), au soir d'une chaude journée de chasse, à L'Hôpital d'Orion, près de Sauveterre, le 1er août 1391.
Numéro du petit patrimoine : 64445_2